Bestiaire sensible des cimetières




Êtres en résine, bronze ou céramique :

Lapin·es
Hérisson·nes
Pigeon·nes
Belette
Mouton·ne
Passereau·elle·s
Colombe·s
Éléphant·e
Poule·s
Chat·tes
Chien·nes
Grenouille·s
Écureuils
Hiboux
Cheval
Loup·ve
Lémurien·ne
Cochon·nes
Vaches
Dinosaure·s
Cerf et biche
Ours·e blanc·he
Champignon·ne (qui sourit)
Agneau·elles
Ornithorynque
Chouette hulotte
Moineau·elles
Koala
Renard·e
Panda
Souris
Rêne
Ours·e brun·e
Chat·te-tigre
Tortue·s
Raton·nes laveur·euses
Otarie
Iguane
Dodo
Blaireau·elle
Père Noël
Superman
Gargouille
Bonhomme de neige
Transformer
Fée
Bouddha
Jésus
Marie
Anges


Selon des codes que j’ignore, des espèces compagnes, en céramique, résine, plastique ou peluche, ont pris place sur les pierres tombales des cimetières de ma région. Parfois seules, parfois rassemblées en petite communauté, elles habitent les pierres tombales et ne sont pas réservées aux tombes d’enfants.

Quand j’en parle, c’est perçu comme anecdotique et de mauvais goût, à l’image des fleurs en plastique (qui, cela dit, offrent de magnifiques couleurs en hiver). Cependant, il me semble intéressant de s’arrêter sur cette manière de faire un peu dissidente. Dans des espaces où l’on n’a pas le droit d’être enterré·es avec son sa·on chat·te et où les chien·nes sont interdit·es, même en laisse, on a inventé ces présences de substitution pour accompagner la solitude des mort·es.
Ainsi, vue de l’extérieur, on pourrait imaginer que nous rendons hommage aux colombes et au dinosaures.