Cimetière
d’Arnex
Un peu en-dehors du petit village, au milieu des champs de Colza, c'est un tout petit cimetière très typique. Entouré d'un muret de pierre, avec encore beaucoup de place, on se demande si les gens meurent à Arnex.
J'ai surtout été interpelée par un·e petit·e ours·e en peluche, type doudou, dont la position et la petite tâche rose sur le côté de son ventre m'a fait pensé au poème du dormeur du val de Rimbaud.
Il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
On pourrait imaginer que lorsque son humain·e est décédé·e, cet·te ourson·ne s'est démené·e pour le ou la retrouver et une fois arrivé·e à bon port, est mort·e d'épuisement.
Un peu en-dehors du petit village, au milieu des champs de Colza, c'est un tout petit cimetière très typique. Entouré d'un muret de pierre, avec encore beaucoup de place, on se demande si les gens meurent à Arnex.
J'ai surtout été interpelée par un·e petit·e ours·e en peluche, type doudou, dont la position et la petite tâche rose sur le côté de son ventre m'a fait pensé au poème du dormeur du val de Rimbaud.
Il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
On pourrait imaginer que lorsque son humain·e est décédé·e, cet·te ourson·ne s'est démené·e pour le ou la retrouver et une fois arrivé·e à bon port, est mort·e d'épuisement.